En cette belle matinée de samedi [Linoa]

Vous sentez cette odeur ? Vous ne la reconnaissez donc pas ? Aller. Faite un effort. Je suis sûre que vous le savez.
Eh bien oui, aujourd’hui, c’est le week-end. Plus précisément samedi. Une belle journée était annoncée et c’était bien vrai. Depuis se matin, le soleil brille et seulement quelques nuages sont présents.

Le réveil n’était pas simple pour le petit Noha, mais il a quand même finit par se lever. Maintenant il a manger, il est propre et habiller. Depuis, on ne l’entend plus. Inquiétants pour certains parents, mais ici, dans la famille Decaft, c’est tout à fait normal. Le petit Noha n’a jamais été un enfant turbulent et bruyant donnant à sa mère qu’un mal de tête atroce. Linoa pouvait parler de chance avec un petit garçon comme ça, disait souvent la voisine très gentille. Puis, c’était mieux pour Angeline qui maintenant habitait aussi ici.

Dans son bac à jouait, il ne trouva rien d’intéressant. Il pris alors plusieurs feuilles, quelques crayons de couleurs et mit tout sur sa table et s’assit. Il se mit alors à dessiner prenant rien que ses couleurs préférées tout en chantant la chanson de son dessin animé qu’il regarda chaque matin.
Quelques fois, une silhouette d’un adulte se fit voir à l’entrée de sa porte. Vu du coin de l’œil, Noha supposait que c’était sa marraine, pourtant il n’y prêtait pas trop d’attention, il était bien trop occuper à dessiner.
A un moment, arriver à plus ou moins la moitié de son dessin, Noha repensa à la journée passer hier avec Marilou et Lily. Ils avaient jouer dans le bac à sable, et c’était très bien amuser. Lily et lui c’était chamailler, mais on terminer en rigolant avec Marilou. L’école c’est quelque chose qu’il adore. Noha ne pleure pas quand il faut retourner en classe. Le seul problème c’est le réveil qu’il n’aime pas beaucoup, mais faut bien passer par là si il veut passer une chouette journée avec ses amis.

Le dessin avançait bien. Noha avait finit par se taire et ne plus rien chanter du tout. Ses yeux bleus et clairs fixait la feuille blanche qui ne l’était plus temps, faut bien l’avouer. Prenant un tel plaisir à mettre ses couleurs sur papier, personne ne venait le déranger.

Finit !

S’exclama t’il tout fier de lui. Noha tenait la feuille droit devant lui et un grand sourire s’affichait sur le visage du petit garçon. Un visage si rayonnant. Petit garçon si fragile, si innocent. Pour le qualifier, un seul adjectif suffit : adorable. Ne parlons même pas de ses yeux bleus qui peuvent vous fixer des heures.

Une course effrénée commençait alors pour le petit garçon. Passant de chambre à chambre en courant sans relâche. Salle de bain ? Personne non plus. Ce qu’il reste à faire ? Descendre en bas et continuer à chercher. Ses petits pieds se dépêche sur l’escalier. Dans quelques années, ses pieds d’adolescent feront déjà bien plus de bruit. Ce ne seront plus des tout petits craquements et claquements. Mais on est encore loin de cette adolescence tant crains par les parents.

Quand on entend le petit Decaft descendre, on se demande quand même si il ne va pas tomber, mais non. Noha atterrit bien sain et sauf, sur le sol. Sa course recommence à se moment là. Une fois qu’il trouve ce qu’il cherche, il se calme et marche.

Sa maman est à une table, assise. Pencher au dessus de dossiers et autres. Même le week-end elle est occupée. Un soupir sortit de la petite bouche de se petit garçon de 5 ans.
Arriver à l’hauteur de sa maman, il lui tira un peu sur le t-shirt qu’elle portait.

Maman ? J’ai quelque chose pour toi…

Il lui souria, puis déposa tout fier son dessin sur le piliers de papier qui traînait devant les yeux de sa mère. Sur la feuille blanche, il y avait une femme assez grande avec des cheveux mi-longs, et à côté un petit garçon aux cheveux blond. Mains dans la main, dans le jardin. Et en haut il y avait écrit ‘je t’aime’. Ou du moins, comment Noha pensait que cela devait s’écrire.

C’est toi et moi

Il se tenait au bureau pour voir le dessin et regarda ensuite sa mère. Noha Jake espérait qu’elle allait apprécier ce dessin fait tout spécialement pour elle…

Un grand silence règne dans la petite maison, le jeune Linoa dort profondément, pas de réveil, pas d'impératif, seulement un peu de repos tel est synonyme de week-end... normalement. Alors que les premiers rayons de soleil commencent à faire leurs apparitions au travers de la petite fenêtre de la chambre qui n'est pas couverte de ses habituels épais rideaux bordeaux. Mais contrairement aux idées reçus ce n'est pas le soleil aura eu raison de ses songes non, c'est ses voisins qui visiblement ont décidé de mettre un terme à leur union juste en dessous de ses fenêtres. C'est un couple assez jeune et leurs disputes sont assez fréquentes ce qui a le don d'exaspérer la jeune demoiselle. Peut-être qu'un jour elle sera amenée à en défendre un des deux devant la barre, elle secoua la tête à cette pensée, qu'elle manie avait-elle à tout rapporter à son emploi, cela devenait presque obsessionnel. Linoa reste un instant sous ses draps chauds, fixant son plafond qui devenait peu à peu jaunâtre avec le temps. Elle profita du calme de la demeure pour se plonger dans ses pensées, que faisait-elle enfant le week-end ? Aussi loin qu'elle se souvient, lorsque sa mère allait encore bien le samedi matin c'était les devoirs, bien souvent Timéo et elle était attablée dans l'étroite cuisine pendant que sa mère s'afférait à ses tâches ménagères, quant à son père il n'était tout simplement pas présent comme d'habitude. Puis l'après-midi et le dimanche bien souvent les deux enfants allaient, quand par chance il faisait beau, avec leur mère au jardin public proche de chez eux. Il faut dire qu'ils habitaient à l'époque un petit appartement en plein coeur de Paris, alors il n'avait pas de jardin privé. C'était des moments tout simple, mais c'est de là que viennent ses plus beaux souvenirs d'enfance, partager des moments en famille, sauf qu'il y avait toujours son père plus préoccupé par son emploi que par ses enfants, une petite ombre noire au tableau. Mais pourquoi faisait-elle de même avec Noha alors ? Pourquoi chaque moment qu'elle pouvait passer avec lui à profiter de ses éclats de rire, était toujours compromis pour une raison quelconque liée à son emploi ? Lili n'en a pas la moindre idée, travailler pour lui offrir ce qu'il désire peut-être... est-ce une raison suffisante ?

Le tintamarre à l'extérieur avait cessé, peut-être avaient-ils trouvé un compromis... Enfin, ce n'est pas pour autant que la jeune demoiselle arrive à retrouver le sommeil, son petit réveil posé en équilibre précaire sur sa table de nuit affiche o8h59. D'un geste mécanique la jeune femme se passe une main sur les yeux, avant de poser le premier pied sur le sol froid de la chambre. Voilà qu'une nouvelle journée débute. Qu'allait-elle en faire ? La demoiselle espérait pouvoir la consacrer à son fils, quelle utopie ! Encore assise sur le bord de son lit, elle attache en quelques coups de mains ses cheveux, avant de sortir définitivement de sa chambre. Avant de descendre elle passe par la chambre de son fils afin de vérifier que ce dernier dort encore à point fermer. Pour ne pas le déranger plus longtemps dans son sommeil, elle referme aussi doucement que possible la porte pour descendre l'étroit escalier afin de rejoindre la cuisine. La jeune maman se retrouve seule, elle contemple pendant un instant la cafetière qu'elle vient tout juste d'actionner, un liquide noirâtre coule dans le fond, un nectar tant apprécier par les adultes, bien qu'elle ne trouve pas beaucoup de goût à ce breuvage c'est la seule chose qui arrive à la tenir éveiller. Alors qu'elle commence à prendre place dans le canapé du salon son café à la main, elle fut rapidement rejointe par Angeline qui semblait encore dans un autre monde, chose qui amuse l'espace d'un instant la jeune maman. Peu de temps après c'est au tour d'une petite tête blonde de faire son apparition, la mine à peine réveillé, les cheveux tout ébouriffés se fut assez pour dessiner sur le visage de la jeune maman un magnifique sourire. Son fils est la chose la plus importante pour elle, même si elle est bien souvent maladroite dans sa façon de se comporter avec lui, bien qu'elle n'est pas toujours présente, elle l'aime plus que tout c'est incontestable.

La jeune femme prépare rapidement le déjeuner du petit garçon, puis part se préparer pour ensuite préparer son fils. Une fois tout cela effectué, la demoiselle laisse Noha vaquer à ses occupations, pendant que de son côté elle ressort les quelques dossiers qu’elle aurait à traiter lundi devant la Cour. Bien plongé dans ses affaires son téléphone, posé à ses côtés, se met à sonner brisant le silence studieux qui avait pris place dans la maison. Linoa s’empresse de décrocher. Un collègue visiblement malade qui ne pourra pas assurer la permanence d’avocat lundi.

-Si je comprends bien tu veux que je la prenne à ta place ?

Son collègue lui demande alors d'attendre quelques minutes, ce genre d'imprévu avait le don de la mettre hors d'elle, ne travaille t-elle pas assez pour qu'on veuille lui en ajouter ? Alors qu'elle attend que son correspondant veuille bien dénier reprendre la conversation elle sent une petite pression sur son T-shirt. Lili s'empresse de tourner la tête, ne doutant pas vraiment de l'auteur, en voyant la petite tête de son fils un léger sourire se dessine sur son visage, au moment ou son fils s'apprête à lui dire quelque chose son interlocuteur refait son apparition, le sourire qui s'était dessiné sur son visage s'efface de nouveau pour laisser place à un embruns de colère. Noha continu à lui parler elle se tourne alors vers lui en jetant un furtif regard vers son dessin,

-C’est joli Noha, mais maman est au téléphone.

La conversation se poursuit encore durant quelques minutes avant qu’elle ne finisse par raccrocher encore un peu en colère, elle avait hérité d’une permanence de plus ! La jeune maman n’avait même pas pris la peine de regarder le dessin, elle tombe de nouveau dessus en cherchant un papier. Le dessin était magnifique et plein d’amour, qu’avait-elle dans la tête ? Surement rien ! Elle ressemblait de plus en plus à son père, elle était tout ce qu’elle avait tant haï chez lui. Noha lui en voudrais un jour, si elle continue ainsi c’est indéniable ! Si ce n’est pas déjà le cas ! Qu’attendait-elle au juste ? Qu’il soit réellement trop tard ? Linoa attrape le dessin posé à côté d’elle, puis part à la recherche de son fils qui avait visiblement pris congé. Son premier réflexe fut d’aller chercher dans le séjour, malheureusement il était désert. Elle passe en revu toutes les pièces du bas pour ensuite monter à l’étage, sa chambre est surement le premier endroit qu’elle aurait dû aller voir. Arriver devant la porte ouverte, elle jette un furtif coup d’œil à l’intérieur de la pièce, il est bien là. La demoiselle frappe à la porte comme pour prévenir le petit garçon qu’elle est présente. Linoa, d’un regard fit rapidement le tour de la chambre, elle ne venait que rarement ici, du moins lorsque la lumière du jour éclairé la pièce. Toute sorte d’objet traine si et là, ainsi que quelques photos. Elle tend le dessin devant elle, tout en regardant le petit garçon.

-Je suis désolé mon ange ! Ton dessin est magnifique… il est pour moi ?

Désolé ? Elle lui a déjà dit tant de fois, est-ce que cela à encore un sens ? La jeune maman prend place sur le petit lit de son fils tout en le regardant, soudain une pensée la traverse il ressemble de plus en plus à Matteo, son regard, son petit sourire bien qu’actuellement il soit effacé…

Accrocher au bureau il jetait de temps à autre un coup d’œil à son dessin puis déposait à nouveau son regard bleuté sur sa mère, qui n’avait pas l’aire très heureuse. Fallait bien l’avouer. Peut-être que le dessin lui apporterait un peu de bonheur, de sourire ? Il en faut peu pour être heureux, non ? Un sourire timide c’était afficher sur se visage d’enfant si innocent.

L’inimaginable pour Noha, c’était réaliser. Sa mère n’avait même pas pris le temps de regarder ou d’observer le dessin. Elle y jeta simplement un bête petit coup d’œil. Le dessin que Noha avait fait, avait la même valeur qu’un papier qui traîne dehors un jour d’hiver. Ou du moins c’est ce que Linoa donnait comme impression.

La gorge nouée et un mal au cœur, Noha parti à grande vitesse. Reprendre le dessin qu’il avait fait avec tant d’amour ? Il n’y avait même pas songé et retourner là-bas, auprès de sa mère était une idée exclus. Hors de question ! Le dessin restera donc là bas. Ou terminera t’’il ? Dans la poubelle ?
Le petit garçon trouva enfin refuge dans sa chambre. Restant fixer à une place, il observa sa chambre avec un regard de colère et de haine mélanger. Ses pas se dirigeait brutalement vers le bac à jouer et il en sorti tout pour balancer un peu partout ses jouets dans la chambre. Une fois le bac à jouets vider, et il mit un coup de pied dans le bac de colère. Noha venait de se calmer, mais son cœur était encore déchirer. Sa mère qui passait déjà si peu de temps avec lui, n’avait elle donc pas un peu de temps pour au moins regarder un dessin ? Demandait il donc si beaucoup que ça ? Est-ce que c’est vraiment de trop ?

Sans vraiment en avoir un contrôle dessus, ses larmes coulaient, envahissant ce si beau visage. Noha se coucha avec sa tête dans son coussin pour étouffer le bruit des sanglots. Angeline était venue voir plusieurs fois, mais comme par réflexe, il la repoussa à chaque fois. Il ne voulait pas d’elle, ni de sa mère ! Il voulait Timéo. Qui était, malheureusement pour lui, pas la. Noha finit par s’asseoir sur le bord de son lit. Fixant sa fenêtre pas encore ouverte. Généralement, il l’ouvre ou va demander à un adulte de l’ouvrir, mais aujourd’hui il n’en avait plus le courage. Toute son énergie habituelle était partie. Envoler. Envoler tout comme sa bonne humeur et son beau petit sourire. Il ne pleurait pas souvent, mais sa arrivait. Tout comme aujourd’hui.

Une main toqua sur sa porte, pensant que c’est Angeline, il répondit :

Laisse-moi.

Mais par son grand étonnement, la voix qui se faisait entendre n’était pas celle de sa marraine. C’était une voix connu, qu’il entendait que très peu ces derniers temps. C’était bel et bien sa mère qui venait d’apparaître dans sa chambre.
Elle venait se poser à côté de son fils, regardant le dessin. Alors que les joues de Noha étaient encore toujours prisonnières de ses larmes qui avaient rendu ses yeux légèrement rosâtres.
Son regard fixait le dessin pendant plusieurs minutes. Pas un mot ne sortait du petit garçon. Rien que les larmes prouvait qu’il y avait encore de la vie dans se petit bout de garçon.
Sa tête tourna jusqu’à regarder sa mère dans les yeux. Désolé ? Elle était désolée ? Pourtant elle va recommencer. Désolé. Un mot comme les autres. Simple. Pourtant une signification s’y cache derrière, est-ce que sa mère en était vraiment consciente ? Tant de fois, il eu cette réponse.
Son regard se rempli peu à peu de colère. Noha, d’un geste fort, poussa sa mère et partit à grande vitesse, en lui lançant encore un :

C’est pas vrai ! Tu t’en fou !

Il courra à grand pas. Sa course se termina dans la salle de bain. Assis par terre, les bras croisés. Les larmes coulaient. Est-ce que sa mère l’aime ? Est-ce que la personne qu’il à tant défendu auprès de ses amis et tant admirer, est-ce que cette personne l’aime ? Linoa était tellement absente, qu’il n’est pas difficile pour un enfant de penser à se genre de choses là. Surtout quand on reçoit de telles réponses aux choses qu’on fait car on aime les personnes.
Ses joues étaient devenues rouge à cause du frottement de sa manche contre ces dernières.
Il resta là. Assis parterre, dos contre mur. Avec quelques sanglots comme seul bruit. Il ne savait plus trop comment il devait réagir envers sa mère. Etait-elle sincère ? Trouvait-elle vraiment le dessin beau ?
La petite tête blonde, adorable et un regard profond, n’était plus si heureux que ça.

Pourquoi n'arrive-t-elle pas à avoir les mêmes réflexes que toutes les autres mères ? Etre présente un maximum de temps pour son fils en faisant abstraction de ses occupations professionnelles est-ce trop difficile ? A vraie dire elle n'a jamais vraiment essayé ! Elle a toujours pu compter sur sa meilleure amie et sur son frère pour Noha, avec tout cela elle a oublié d'être une mère pour son fils. Linoa a tant détesté son père pour les mêmes faits lui reprochant de ne pas être là dans les moments importants de sa vie. Résultat, aujourd'hui elle ne lui parle plus, pour d'autres faits certes, mais au fond c'est une accumulation. Attend-elle que ça se produit avec Noha ? C'est lorsqu'elle l'aura réellement perdu qu'elle réagira ? Seulement il sera trop tard, elle le sait bien. Que peut-elle faire à présent ? Se faire pardonner d'avoir prêtre moins d'attention à-lui qu'à son emploi et recommencer là même chose là fois suivante ? Non il faut vraiment que les choses changent. La jeune française regarde le petit garçon du coin de la porte, il avait l'air blesser pour preuve il pleurait. Elle notifie sa présence en frappant doucement à la porte et est accueilli par un petit 'laisse-moi', est-ce que cela lui était réellement destiné ? Oui, après lui avoir prêté si peu d'attention il y a encore quelques minutes comment il ne fallait pas qu'elle s'attend à un accueil chaleureux.

Assise sur le petit lit de la chambre, non loin de Noha, elle ne fit que contempler le désordre qui y règne. Le petit garçon semblait pleurer, par sa faute sans nul doute. A-t-elle le droit de le faire souffrir à ce point ? Surement pas ! Quelle mère digne de ce nom le ferait ? Lili a perdu beaucoup de temps avec son fils, beaucoup de petits moments importants dans la vie d'un enfant durant lesquels elle n'était pas présente, physiquement ou mentalement. A combien d'anniversaire de son fils elle avait été présente du début à la fin ? Pas beaucoup à vrai dire. Encore l'année dernière, une réunion s'était prolongé au lieu de la quitter pour rejoindre son petit garçon elle avait appelé Timéo pour lui signifier qu'elle aurait un peu de retard, résultat lorsqu'elle est enfin arrivée tout le monde était parti ou presque. La jeune demoiselle se contente de regarder son fils en passant sa main sur son dos comme pour essayer de le consoler. Normalement elle devrait le protéger des autres et non pas d'elle-même.

La demoiselle aurait bien aimé lui parler lui dire quelque chose qui lui ferait sécher ses larmes, pourtant elle reste assise à contemplant la détresse de son fils. Au fond elle se sent complètement inutile pour lui, Angie ou Timéo, aurait peut-être trouvé un moyen efficace pour lui redonner le sourire. Jusqu'à ce qu'il se relève en niant ce qu'elle venait de lui dire. Elle s'en fout ? Oui ce n'est pas étonnant qu'il puisse penser, une telle chose elle retombe alors une vingtaine d'année en arrière lorsqu'elle se trouvait fasse à son père. A l'époque une partie d'elle lui disait que c'était pour leur bien et la seconde que c'était un être égoïste démunie de tout sentiment à l'égard de ses enfants. Est-ce qu'en ce moment Noha pensait la même chose d'elle ? Qu'elle ne l'aime pas, qui compte peu ? Linoa n'ose même pas l'imaginer. Elle l'aime plus que tout, c'est lui qui lui donne la force d'aller toujours plus loin, c'est pour lui qu'elle se lève au quotidien, pour qu'il puisse vivre sans jamais manquer de rien. A part de l'amour d'une mère peut-être. La demoiselle a déjà privé Noha de son père si en plus elle le prive des moments qu'ils pourraient passer ensemble... Lili le regarde se lever pour partir en courant, que doit-elle faire ? Le laissé se calmer seul et aller le voir après ou aller le rejoindre pour qu'ils puissent parler un peu et que le petit garçon lui dit enfin tout ce qu'il a sur le coeur ?

La jeune maman dépose le dessin sur le petit lit et se lève, en suivant le bruit des sanglots du petit garçon. Elle arrive devant la porte de la salle de bain qu'elle pousse d'un petit geste timide avant d'entrer dans la petite pièce. Elle se tient devant lui tout en le regardant, le voir pleurer, lui brise le coeur.

- Je peux m'asseoir à côté de toi ?

Lili n'attend pas plus longtemps, elle prend place dos contre le mur à côté de son fils, s'il lui répondait non que ferait-elle ? Elle partirait ? Certainement pas, il fallait qu'il ait une petite discussion avant qu'il ne soit réellement trop tard.

- Noha je t'aime, je ne veux pas que tu en doutes ! Je sais que je ne suis pas beaucoup avec toi et que mon travail me prend beaucoup trop de temps, mais cela ne m'empêche pas de t'aimer énormément.

Est-ce que cela à encore un sens pour le petit garçon ? De tout coeur elle espère que oui ! Elle ne veut pas perdre sa confiance, il est ce qu'elle a de plus cher, la jeune femme ne veut pas risquer de perdre ce bien très précieux. Elle regarde son fils en posant une main sur son visage pour enlever doucement les larmes qui perlent sur ses joues.

- Je t’écoute Noha si tu as quelque chose à me dire dit le moi. Je ne veux pas que tu gardes les choses pour toi…

Lili le regarde avec un sourire qui essais de se montrer rassurant. En effet, elle avait lu un jour dans un livre qu’il n’est pas bon pour un enfant de garder les choses en lui, qu’il vaut mieux qu’il extériorise. Ce n’est pas grave si les paroles peuvent lui faire mal par la suite, ce n’est pas un problème loin de là, du moment que cela arrange ses relations avec son petit garçon. Elle a très souvent fait les mauvais choix, surement dû à son âge, mais elle a grandit elle a mûrie il est temps qu’elle reprenne les reines de sa vie et de la diriger tel qu’elle le désire vraiment.

Les larmes d’un enfant pourraient briser n’importe quel cœur… De là, à dire que Noha avait dans l’idée de faire du mal à sa mère, non. Les larmes qui coulaient ne faisaient qu’extérioriser le mal que lui avait. Il avait un manque parental. Déjà car il n’a jamais vu en face son père depuis qu’il est né et de plus, sa mère est très souvent absente. Bien qu’il ait Timéo et Angeline qui s’occupent beaucoup de lui, ce n’est pas tout à fait la même chose. Les mots maman, mais surtout papa n’on été que très peu prononcer par Noha. Pour un enfant comme les autres, ce serait étrange, mais quand on connaît la situation de Noha, on ne s’étonne même plus.

Assis, parterre, sur un sol froid, quelques larmes coulaient encore. Avec ses petites mains, il les enlevait, mais d’autres revenaient, et il finit par abandonner. C’est seulement peu après que sa mère fait apparition. Noha Jake aurait voulu lui dire de partir et de le laisser, mais quelque part il voulait aussi avoir Linoa à ses côtés. Il ne dit rien, et la laisse faire. Son regard ne décroche néanmoins pas le sol. Un long moment de silence s’en suis. Un silence peu habituel pour se jeune garçon. Ses émotions et sentiments, ou du moins ce qu’il en connaissait déjà, étaient entrain de se mélanger. Il ne savait plus trop quoi penser… Est-ce que son oncle et sa marraine l’aime plus que sa propre mère ? La femme qui la mit au monde ? Il se refusait de le croire, mais vu la réaction, et les actions de sa mère, il y avait de quoi réfléchir…
Sentir une main séchées ses larmes, lui réchauffait en temps sois peu, un peu son cœur. Cela faisait si longtemps, et ça faisait tellement du bien d’avoir de l’attention de la personne qu’il aime et admire.
Linoa finit par prendre parole. Des paroles qui touchent fortement. Quelques larmes vont encore rouler sur son visage et en un, deux, trois mouvements, Noha se jette sur mère et finit assis sur ses genoux, les bras autour de son cou, et la tête sur son épaule. Il pleure, renifle. Il l’aime sa maman.

Je t’aime maman. Fort.

Une petite phrase ne doit pas être sous-estimée. Entendre dire Linoa qu’il l’aime l’a rendu content. Généralement il n’est pas un enfant égoïste, mais là, il ne voulait rien d’autre que sa maman pour lui tout seul !
Il la serra fortement de toutes ses forces, il ne voulait plus là lâcher. C’était sa maman et personne n’allait le lui prendre !
Quelque chose sur le cœur ? Oui, il a quelques petites choses à dire… Noha finit par la lâcher et regarde son visage avec ses yeux bleus tout ronds. Le petit Decaft prend quelques mèches de sa mère et les calles entre deux doigts et joues avec, tout en prenant la parole :

Veux que tu sois plus avec moi… J’ai tous pleins à te raconter ! Veux ma maman…

Il lâche la mèche, et remet ses bras autour du cou de Linoa, et sa tête à nouveau sur son épaule. Il hésitait à prononcer les quelques mots qui devaient suivre. Noha voulait éviter d’énerver ou de blesser sa mère… Mais ses mots lui semblait si important… Il fallait qu’il le dît. Sinon, Linoa l’apprendre un jour ou l’autre par quelqu’un d’autre et sa réaction risque d’être pire alors… Il prit son courage à deux mains et continua :

Et papa…

Oui, le petit voulait son père. Il voulait avoir cet homme déjà tellement vu en photo, devant lui. Les photos c’est bien, il ne dit pas le contraire, mais là, il voulait voir son père en vrai. Sa mère avait souvent dit que c’était quelqu’un de très bien, très gentil, et très souriant. Avait-il changé depuis 5 ans ? Ou était-il encore toujours ce même homme ? Noha l’espérait bien. Il voulait un gentil papa pour aller avec sa gentille maman. Un rêve ? Non, pas un rêve comme ça… C’est son rêve ! Celui qui lui tient le plus au cœur, ça c’est sûr. Toutes adultes trouveraient ça utopiste, mais un enfant est rêveur, surtout Noha. Qui peut leur en empêcher de s’évader et de croire au monde tout beau ? Eux, au moins, vivent sans soucis.